EMMANUEL RIVIÈRE

Né en 1968 à Nevers, Emmanuel Rivière a suivi un double cursus en design et en art. Elève successivement à l’Ecole Duperré à Paris, puis à l’Ecole Normale Sup. de Cachan en section Art et Design, il suit l’enseignement des peintres Hervé Télémaque et Guy-Rachel Grataloup. Parallèlement, il suit les cours de Pierre Buraglio à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Après ses études, il séjourne deux ans en Afrique de l’Ouest, au Burkina Faso, où il s’intéresse aux arts premiers et à la sculpture.
A son retour, il rompt avec le projet de faire de la peinture et pratique la photographie, la typographie (à l’Ecole de Arts Décoratifs de Paris) et la sculpture (séjour d’été à la Saint Martin’s School à Londres).
Les pièces fondatrices de son travail sont des moulages en silicone réalisés dans l’intérieur de pièces ethnographiques ou de masques africains en bois, pièces louées, prêtées à l’artiste, ou acheté au marché aux puces. « Sculpter en négatif – sculpter le vide – sculpter en aveugle » : le jeu initial du moulage – démoulage lui sert à défaire les stéréotypes de la sculpture, en cherchant à révéler son intériorité « monstrueuse ».
A partir de 2006, sa rencontre avec les musiciens de l’Orchestre National de France, puis les collaborations avec les musiciens et sound designers Igor Balost et Jean-Charles Versari, vont l’amener à imaginer un espace plastique ouvert et « polyphonique », où la sculpture, le dessin, la photographie et le son, rentrent « en résonance ».